DIGITUS MALLEUS/ORTEIL EN MARTEAU
Déformation de la dernière articulation digitale caractérisée par une phalange fléchie en forme de marteau. Elle se développe le plus souvent au niveau du deuxième et du troisième orteil et s’accompagne d’un durillon douloureux au sommet de l’orteil, sur le bord de l’ongle. A cause de cette déformation, le chaussage induit généralement un frottement de la peau, ce qui résulte par la création d’un cor. Ce dernier peut être traité par pédicure, bien qu’insuffisante puisque le cor continuera à se former tant que la déformation sera présente.
La cause principale de cette lésion est une chute de l’arche transversale du pied. Le doigt en maillet peut être soigné avec succès en ayant recours à l’opération chirurgicale.
DIGITUS FLEXUS/ORTEIL EN GRIFFE
Difformité de l’orteil au niveau de l’articulation digitale qui se voit fléchie en direction du pied. Un orteil en griffe est propice à l’apparition ultérieure d’une rougeur sur la peau, au-dessus de l’articulation et due à la compression induite par le chaussage. La rougeur évolue ensuite vers un épaississement de la peau à l’origine de la formation de l’œil de perdrix.
Dans certains cas, cette affection peut également engendrer une entorse graduelle de l’articulation de la base de l’orteil, susceptible, à son tour, de mener à une compression accrue de l’articulation même du côté de la plante du pied. Ces signes peuvent aussi s’accompagner d’un durillon douloureux. Seule la chirurgie est à même de traiter le syndrome de l’orteil en griffe.
HALLUX RIGIDUS
Le syndrome de l’ « orteil raide » se caractérise par des affections arthrosiques de la première articulation métatarso-phalangienne, accompagnée de douleurs et d’une limitation de la flexion dorsale. Chez les jeunes patients, l’hallux rigidus est dû à un trouble de l’ossification au niveau de la tête du premier métatarsien. Chez les adultes, par contre, il survient suite à des affections dégénératives où domine la raideur de l’articulation basale du gros orteil.
Habituellement, le gros orteil est étendu, la flexion dorsale est particulièrement réduite, tandis que la flexion plantaire est maintenue. Ce syndrome se caractérise par des signes classiques de l’arthrose tels que le rétrécissement de la fente de l’articulation et l’apparition d’ostéophytes. Le gros orteil connait un épaississement au niveau de la première articulation métatarso-phalangienne en raison d’affections arthrosiques. La douleur amène souvent les personnes atteintes de l’hallux rigidus à marcher en s’appuyant sur le bord extérieur du pied, une habitude qui se reflète par la déformation des chaussures.
HALLUX VALGUS
L’hallux valgus, aussi appelé « oignon », est la déformation du pied la plus courante. Il s’agit d’une désaxation du gros orteil vers l’extérieur qui s’accompagne d’un cal osseux douloureux (oignon) dans la partie interne du premier métatarsien.
Acquise à la naissance ou au cours de la vie, une flexibilité accrue du premier métatarsien du pied constitue l’une des causes d’apparition de l’hallux valgus. Sous l’effet de charge, le premier os métatarsien s’écarte des autres os et se soulève, « abandonnant » ainsi sa position d’os le plus bas de l’avant-pied. Ainsi s’ « affaisse » l’arche antérieure du pied constituée des têtes des os du métatarse.
SESAMOIDITE
Les os sésamoïdes se situent dans l’épaisseur du tendon, là où celui-ci passe au-dessus de l’articulation. Dans le pied, ils sont situés en-dessous de la tête du premier os métatarsien. Leur fonction est de protéger le tendon et d’augmenter l’action mécanique.
La sésamoïdite désigne une inflammation des os sésamoïdes. Les symptômes les plus courants sont une douleur localisée sous la tête du premier métatarsien qui s’accentue durant la marche ou le porte de chaussures serrées ainsi que rougeur, enflure et engourdissement de l’avant-pied. La course, la marche prolongée et les activités sportives impliquant un saut répété sur la partie antérieure de la plante du pied, comme le tennis et le basketball, sont autant de facteurs pouvant provoquer une fracture de ces os.
NEVROME DE MORTON
Le névrome de Morton est dû à la compression du nerf traversant le canal métatarsien. Ce malaise du pied a été décrit pour la première fois par Morton dès 1876. Il affecte généralement le nerf traversant le 3e canal métatarsien (espace entre les têtes des 3e et 4e os métatarsiens), et concerne plus rarement les nerfs traversant le 2e ou le 4e canal métatarsien.
La métatarsalgie de Morton a le plus souvent pour cause le port de certaines chaussures, notamment à hauts talons ou trop étroites. En outre, les mouvements menant à une extension excessive des orteils, appelée hyperextension digitale, (par ex. le sprint et la course en pente ascendante et certains métiers requérant un accroupissement prolongé), entrainent un rétrécissement des canaux métatarsiens, ce qui a pour effet de réduire l’espace du nerf et d’accroitre sa compression. S’ensuit un gonflement du nerf et son épaississement, augmentant ainsi les risques de dégradation du nerf, ce qui résulte par un névrome chronique.
PIED PLAT
Le syndrome du pied plat désigne une perte totale ou partielle de l’arche longitudinale interne se manifestant à la fin de la croissance et du développement du corps humain. Chez les adultes, le pied plat peut être diagnostiqué de façon fortuite lors d’un examen clinique, mais il peut également se présenter comme un état symptomatique se traduisant par une gêne mineure allant jusqu’à de graves troubles susceptibles de détériorer la qualité de vie du patient.
Les causes de l’apparition du pied plat à l’âge adulte sont multiples : troubles du tendon du muscle tibial postérieur, accrétion des os du tarse, diverses conditions posttraumatiques et inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthropathies séronégatives) et pathologies neuromusculaires telles que le pied de Charcot ou diabétique.
Les muscles du pied et de la jambe sont alors affectés par des crampes et la fatigue, tandis que les articulations péritalaires deviennent douloureuses en raison de leur déviation.
FASCIITE PLANTAIRE
Se manifestant par une douleur à la partie inférieure du talon, la fasciite plantaire est causée par une accumulation de microlésions provoquant une dégénérescence des fibres de collagène du fascia plantaire sur la base du talon. De son autre nom, aponévrosite plantaire, la fasciite compte parmi les pathologies dites de l’hypersollicitation (en anglais : « overuse injuries »).
Le fascia plantaire se situe sous la peau de la plante du pied et en est séparé par une couche de tissu adipeux (le talon présente un tissu adipeux plus épais et plus haut de deux centimètres), et se compose des parties centrale, médiale et latérale. Fondamentale, la partie centrale se présente sous forme d’une plaque ligamentaire forte et triangulaire qui part de la saillie de l’os du talon (en latin « os calcaneus ») vers la partie antérieure du pied.
Le symptôme principal est une douleur au talon, à la base du fascia plantaire. Parfois la talalgie peut s’étendre dans la partie intérieure du pied (le long de la voûte plantaire longitudinale). En revanche, l’enflure en est une manifestation extrêmement rare. L’apparition d’une douleur matinale aiguë, à la sortie du lit, est très fréquente mais disparait après avoir fait une dizaine de pas.
TENDINITE ACHILLEENNE
Le tendon d’Achille (en latin « tendo Achillis ») est la partie distale du muscle triceps sural du tibia (en latin « m. triceps surae ») et s’insère sur la moitié inférieure de la partie postérieure de l’os du talon (en latin « calcaneus »). Tendon le plus ferme du corps humain, il a entre cinq et six centimètres de longueur et une épaisseur de cinq à six millimètres.
L’apparition de la tendinite achilléenne est associée à l’action des forces sur le tendon d’Achille au cours de la marche et/ou de la course, action qui se voit renforcée sous l’influence de certains facteurs de prédisposition tels que les malformations anatomiques du pied (par ex. pieds plats), la pronation excessive du pied au cours de la marche et/ou de la course et la disproportion entre la force et la souplesse des muscles constituant le tendon d’Achille et l’âge (le vieillissement entraine une réduction de l’élasticité du tendon).
Le symptôme principal est une douleur localisée 2 à 5 cm au-dessus du vertex de l’os du talon, liée le plus couramment à l’activité physique et qui survient au début de l’effort puis diminue au cours de celui-ci pour finalement s’accentuer. Le deuxième symptôme le plus fréquent est l’apparition d’une douleur matinale et d’une raideur au niveau de l’articulation talo-crurale supérieure, qui s’atténue après quelques pas effectués à la sortie du lit. Dans certains cas, particulièrement ceux dont l’apparition est brusque, les patients se plaignent de grincement sur la longueur du tendon.
INSTABILITE CHRONIQUE DE LA CHEVILLE
Instabilité de la cheville
La plupart des foulures de la cheville se font en inversion. Ainsi, lorsqu’un patient se foule la cheville, la plante du pied se tourne vers l’autre jambe, tandis que le bord extérieur du pied touche le sol. De façon plus rare, la torsion peut survenir dans une autre direction. Ces mouvements excessifs et brutaux vont entrainer une rétraction des ligaments et agir sur eux avec force. Malgré la résistance des ligaments, cette force sera suffisamment importante pour les endommager. Les ligaments vont alors subir soit un étirement, soit un déchirement partiel ou total, tandis que leur point d’accrochage peut se détacher de l’os voire même provoquer une fracture par arrachement osseux.
La blessure est suivie d’un gonflement douloureux du bord extérieur de la cheville et du pied, puis d’ecchymoses changeant la couleur de la peau vers une nuance bleu-vert. La douleur se diffuse à travers l’os extérieur de la cheville pour se propager à travers les ligaments et les tendons latéraux de la cheville. Arrivés à ce stade, les patients marcheront constamment avec prudence de peur de se blesser à nouveau, d’où l’appellation du syndrome de la cheville « instable », état susceptible d’entrainer des douleurs chroniques à la cheville.